Transat CIC – 3 |

25 avril 2024

Dans trois jours, la Transat CIC prendra son envol : le soleil brille et une légère brise souffle à Lorient. Ici, Alberto Bona se prépare pour le départ de la course océanique grâce au boat captain Pierrot et à Pablo Santurde del Arco, venu d’Espagne pour épauler l’équipe. Ce matin, dans le théâtre de la « Cité de la Voile » – le magnifique musée de Lorient consacré aux exploits d’Éric Tabarly – a eu lieu le briefing sur la sécurité. Les 48 skippers de la course océanique ont suivi pendant plus de deux heures les analyses et les instructions du pilote de la Marine nationale française chargé de la coordination des sauvetages en mer.

Sur le quai, l’effervescence et les préparatifs battent leur plein, avec une certaine curiosité pour les deux nouveaux Class40 de nouvelle génération. Citons notamment, le Mach 6 Bleu Blanc Planéte Location de Quentin Le Nabour, essentiellement une évolution du Class40 IBSA et le mystérieux Pierreval de Vincent Riou.

« Deux nouveaux bateaux parmi les 13 Class40 en course – commente Alberto Bona – certainement intéressants à analyser. Mais dans ce contexte, l’approche consiste à envisager tous les concurrents comme ayant potentiellement la possibilité de remporter la victoire. Contrairement à d’autres compétitions auxquelles nous sommes habitués, où les enjeux sont limités vers la fin du parcours, ici, au terme de la course océanique, nous pourrions prendre beaucoup de risques, en raison de fortes perturbations. Éviter les pièges et rester lucides jusqu’au bout, toujours bien éveillés et connectés revêtira une importance cruciale : la trajectoire jouera un rôle crucial ».

Les dangers se présentent lors de l’approche de la côte nord-américaine : la zone de sécurité instaurée au nord par les organisateurs pour éviter les icebergs revêt une importance capitale. Après les Açores, les skippers devront alors trouver la meilleure trajectoire pour éviter de se retrouver avec peu de marge de manœuvre au nord du secteur interdit ou de s’engouffrer dans le Gulf Stream au sud. « Nous devrons repérer le meilleur corridor. La zone d’origine des dépressions américaines, au nord ou au sud de la ligne d’arrivée, jouera un rôle important », explique encore Alberto Bona.

La journée s’est terminée par la présentation officielle des skippers, sur l’un des podiums les plus prestigieux de la voile océanique internationale, à proximité des bateaux emblématiques de l’histoire maritime. Parmi ces derniers, nous pouvons mentionner le ketch de 44 pieds Pen Duick II et le Flore, un ancien sous‑marin militaire exposé dans la base historique des U-Boot allemands, désormais convertie en musée.

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