Nous sommes arrivés au dernier acte de la quatrième partie de la Transat Québec Saint-Malo, après le fleuve, les hauts-fonds de Terre-Neuve, l’océan, et quel océan ! Alors que l’arrivée des bateaux est prévue dans 24-36 heures (demain 15 juillet), sauf surprise météorologique liée au vent et au courant combinés, le Class40 IBSA semble imperturbable, capable de rattraper son retard mille après mille sans jamais baisser les bras.
Lors du relevé du 14 juillet à 13 h 30, Alberto Bona et son équipe naviguaient en septième position, à seulement 14,7 milles du leader. Il est vraiment incroyable de penser qu’en une semaine Alberto Bona et son équipe ont récupéré plus de 230 milles d’écart.
Les bateaux se trouvent dans le golfe de Gascogne, attendant de pointer leurs étraves vers Ouessant, l’île qui marque la porte de la Manche, le long de la côte bretonne.
Les dernières 24 heures de navigation sur le Class40 IBSA se sont démontré un chef-d’œuvre de patience, d’attention et de dévouement. L’objectif était de réduire l’écart avec les leaders et de se préparer pour la phase décisive à travers les défis des marées, des récifs, des courants et des îlots dispersés. La côte bretonne, pour tous les équipages, c’est comme « jouer chez soi », mais il y a beaucoup d’impatience et de fatigue. Il faut donc beaucoup de calme et de détermination pour lancer l’attaque finale et transformer l’aventure en exploit sportif.
À Saint-Malo, pendant ce temps, tout est fin prêt pour accueillir la compétition : le joueur de cornemuse et son éternel kilt se trouvent déjà sur place, le petit village de la course océanique est installé et depuis les remparts de la vieille ville, Intra Muros, on scrute l’horizon pour voir enfin arriver les embarcations.