Un samedi tranquille avant la tempête. Alberto Bona sur le Class40 IBSA nous réveille ce matin à 9h du haut d’une cinquième place, premier italien de la Class 40 au sondage. Après avoir passé les trois premiers jours de course au près, avec des vents assez forts et de fortes vagues, la pause arrive. Depuis l’aube, le vent est passé en dessous de la dizaine de nœuds, et va probablement faiblir encore quelques heures.
Afin de maintenir une vitesse moyenne acceptable, l’ensemble du peloton de tête, composé de dix bateaux à 16 milles derrière, entre 7 et 8 ce matin a rebroussé chemin au Nord-Ouest, de manière à avoir un angle avec le vent de nature à garantir le bateau pour progresser, même s’il n’est pas en approche directe, vers l’arrivée.
La voile est une question de géométrie : le but est de courir le plus vite possible dans le meilleur sens vers l’arrivée, mais si on ne peut pas faire les deux, il faut choisir la plus pratique, en negociant entre avantage immédiat et à long terme. Ainsi, le groupe actuellement en tête des Class40, dont Alberto Bona, a dû choisir de remonter de quelques degrés vers le Nord-Ouest pour maintenir une vitesse suffisante dans le calme et, de fait, approcher également la prochaine perturbation. Cela peut sembler être une mauvaise nouvelle, mais ça ne l’est pas parce qu’on se souvient que le but ici est de courir, et pour cela il faut du vent ! Devant le Class40 IBSA, après le calme, les vents reviendront aux alentours de 30 nœuds, toujours pour un peu de près : une autre centrifugeuse qui pourrait animer cette navigation samedi.