Avec la conférence de presse d’ouverture de la dixième édition de la Transat Québec-St-Malo (TQSM), qui s’est tenue le 18 juin 2024 à l’Oasis du Port de Québec, le compte à rebours de la deuxième régate de la troisième saison du projet « Sailing into the Future » Together » est officiellement lancé.
L’événement, qui s’est déroulé en présence des autorités canadiennes, des représentants des Premières Nations (peuple autochtone du Canada actuel, soulignant l’engagement de l’organisation pour la valorisation de la diversité culturelle), des instances organisatrices et de toute l’équipe qui travaille depuis des mois à la gestion de l’événement, a également vu la participation des 29 équipages qui partiront du Canada pour la France à la fin du mois.
La catégorie la plus importante de la course sera la Class40, qui célèbre cette année un anniversaire important : 2024 marque en effet le 20ème anniversaire de la création de la Classe et tous les équipages souhaitent honorer leur classe d’appartenance. Sur la ligne de départ, les « grands » de la Class40 se retrouveront, dont Alberto Bona à bord du Class40 IBSA, Ambrogio Beccaria sur Alla Grande Pirelli et Ian Lipinski sur Crédit Mutuel, bord à bord avec les jeunes pousses qui se sont distinguées lors des premières courses de la saison 2024, dont Alberto Riva à bord d’Acrobatica et tout juste auréolé de sa victoire dans l’Atlantic Cup, et la jeune Amélie Grassi avec La Boulangère Bio.
La régate, dont la première édition a eu lieu en 1984 et qui célèbre donc son 40ème anniversaire cette année, est la plus ancienne course transocéanique sans escale et est connue pour être l’un des événements nautiques les plus emblématiques et les plus populaires au monde. L’édition qui débutera le 30 juin sera une véritable célébration de 40 ans de sport sous le signe de la passion pour la voile et la mer, en mémoire également des marins qui, au fil des ans, ont participé à cette aventure et l’ont rendue mémorable.
« La dernière édition de cette Transat a eu lieu en 2016, nous l’attendons donc tous avec impatience » -a déclaré Richard Samson, directeur général de l’événement – « Ce sera une régate légendaire. Les habitants de Saint-Malo sont impatients de nous accueillir : ce sera un événement festif ».
La navigation hauturière va cependant bien au-delà du simple plaisir : « C’est un sport extrême où l’on peut mettre sa vie en danger », poursuit Samson, « C’est un peu fou, comme l’ascension de l’Everest, et cela attire les gens. Il y a des risques mais aussi et surtout la volonté de gagner.
« Ce sera certainement une régate exigeante,mais elle me fascine beaucoup, c’est comme s’il s’agissait de deux courses en une : une partie fluviale qui, entre courants et marées, représente un inconnu que nous commençons à explorer pour arriver préparés au départ », dit Alberto Bona, « et puis il y aura la partie en mer, d’Ouest en Est, à une latitude élevée et avec les pièges qu’une transocéanique de cette nature comporte. Ce sera formidable de revenir dans l’équipage et de pousser le bateau à pleine puissance – nous avons hâte d’y aller !
La Transat Québec-Saint-Malo exige une grande habileté, une préparation minutieuse et une endurance physique et mentale considérable pour affronter les scénarii variés et spectaculaires que les marins rencontreronttout au long des 2 897 milles nautiques qui séparent les rives du Saint-Laurent des falaises bretonnes.
Mais avant d’atteindre l’Atlantique, les bateaux devront parcourir quelque 400 milles nautiques le long du fleuve, dans des conditions extrêmement variables. À la sortie du golfe du Saint-Laurent, les équipages doivent veiller tout particulièrement à ne pas pénétrer dans les zones d’interdiction de navigation établies par l’État du Canada afin de préserver les nombreux cétacés, en particulier la baleine noire, qui peuplent la région à cette période de l’année. Après avoir laissé le golfe du Saint-Laurent derrière eux et traversé le détroit de Cabot, les équipages s’attaqueront à l’Atlantique Nord sur une distance de quelque 2 800 milles, au cours desquels des conditions météorologiques difficiles sont attendues. En s’approchant des côtes européennes, les bateaux entreront dans la Manche, une zone caractérisée par un trafic maritime intense et des conditions météorologiques changeantes qui obligeront les marins à être particulièrement vigilants pour éviter les collisions et arriver indemnes, voire victorieux, à la ligne d’arrivée au large de Saint-Malo (France).