Le jour du départ de la Route du Rhum (le 6 novembre) et la date obligatoire de présence à Saint-Malo (le 24 octobre) approchent. À La Trinité-sur-Mer, Alberto Bona continue de s’entraîner à bord du Class40 IBSA en vue de la transatlantique en solitaire, une course océanique d’au moins deux semaines, dont les préparatifs comprennent également les aspects de la vie à bord.
Comment seront organisées les journées à bord du Class40 IBSA pendant la RDR ? Voici les explications d’Alberto à ce sujet :
Alimentation : « Nous avons étudié en profondeur la question de l’alimentation et des boissons avec un nutritionniste, qui nous a donné des conseils sur la manière de suivre un régime équilibré et, surtout, adapté au temps de la course océanique. Nous préparons des paquets journaliers qui contiendront tout le nécessaire pour une journée complète de navigation : petit-déjeuner, déjeuner, collation et dîner. Nous avons un poêle à bord – un confort à ne pas prendre pour acquis ! – grâce auquel je pourrai cuisiner des œufs pour le petit‑déjeuner du matin. Ensuite, il y aura des plats contenant des glucides pour la journée et d’autres collations. Cela dépend beaucoup des conditions de navigation, mais en général, il faut compter environ 3 000 calories par jour ».
Sommeil : « Le plus important sera de trouver tout de suite un rythme, c’est-à-dire de sortir de la routine veille-sommeil à laquelle je suis habitué. L’objectif est de se mettre le plus rapidement possible au rythme de la mer et de la navigation en faisant de courtes siestes polyphasiques de 10 à 20 minutes pendant la journée et éventuellement des siestes un peu plus longues pendant la nuit, lorsque nous sommes au large. Je ne pense pas que cela soit possible dans les premiers jours, lorsque nous serons encore dans la Manche et la Biscaye. Le rythme du large, le vrai, je le reprendrai plus tard, après la première semaine. Il sera important d’arriver en Guadeloupe avec une petite réserve d’énergie car le tour de l’île est encore à faire avant l’arrivée et c’est toujours une partie délicate. Il y a un poste de veille dans le cockpit, mais on ne peut pas s’y allonger, c’est un endroit abrité mais de stand-by, je préfère dormir à l’intérieur du bateau ».
Vêtements : « L’une des caractéristiques de la Route du Rhum, à prendre en compte pour l’alimentation comme pour les vêtements, est que l’on part dans le froid hivernal du nord de la Bretagne pour arriver dans la chaleur des Caraïbes, en Guadeloupe. Si les conditions météorologiques nous amènent à emprunter la route du Nord dès la première semaine, nous pourrions rester plusieurs jours dans le froid, il sera donc très important d’avoir des cirés et des vêtements adaptés ».
Temps libre : « Il y aura peu de distractions à bord du Classs40 IBSA : contrairement aux Mini 6.50, sur les 40 nous avons le droit d’avoir un téléphone portable à bord, qui contiendra une bibliothèque musicale. Parfois, j’aime écouter de la musique pour me changer les idées et me reposer. Cependant, je préfère souvent rester connecté au bateau, écouter ses bruits. J’arrive tout de même à me libérer pour m’endormir, mais cela aussi dépendra beaucoup des conditions de navigation ».