Une carrière qui parle d’elle-même : navigateur expérimenté, skipper à succès et membre fiable de longue date de l’équipe de Giovanni Soldini. Tommaso Stella a également été le commandant du navire de l’ONG Mediterranea qui a patrouillé la mer devant Lampedusa lors de la mission Alex en 2019 dans le but de sauver la vie des personnes en danger ou des naufragés. Aujourd’hui, il participe au projet Sailing into the Future. Together jouant le rôle de gréeur.
Mais qu’est-ce que le gréement ? Il s’agit d’un terme très technique que, probablement, seuls les initiés connaissent. « Le gréement est la préparation des matériaux, des écoutes et des drisses, qui sont utilisés lors des manœuvres. Dans le cadre du projet du Class40 IBSA, je prépare chaque manœuvre qui sera effectuée sur le bateau et je décide avec Alberto quels matériaux utiliser pour chacune d’entre elles, en tenant compte du poids et des charges, qui sont très importants sur ces bateaux, même s’ils ne font que 12 mètres de long » – explique Tommaso Stella.
Le travail du gréeur est très important car ses évaluations et ses choix peuvent affecter de manière significative les performances d’Alberto et du nouveau Class40 IBSA : « La sécurité est le premier aspect : je vérifie en premier lieu que les cordes soient adaptées à la charge à laquelle elles sont soumises ; une fois cela fait, l’objectif est d’être aussi léger et performant que possible » – continue Tommaso. « Enfin, je veille aussi au choix des matériaux les plus adaptés pour les manœuvres abrasives, certains doivent avoir beaucoup d’adhérence sur les winchs et les stoppeurs, d’autres encore doivent bien glisser et réduire les frottements et les contraintes sur le matériel et notamment sur le marin. En outre, les matériaux se détériorent, en effet, certains souffrent du soleil et ce facteur influence également le choix final. Mon travail se situe entre la course océanique et les usines qui produisent les cordes, tout doit être parfaitement adapté à la fonction qu’elles auront sur le Class40 IBSA ». Il entretient une relation de longue date avec Alberto, qu’il a rencontré il y a de nombreuses années lorsque, encore très jeune, il lui a demandé de s’occuper du gréement de son bateau en vue de la première Mini Transat. « J’ai un très bon rapport avec Alberto : il est très compétent et approfondit chaque question et chaque détail. Il n’est pas seulement pilote, mais s’intéresse à tous les aspects de la préparation des bateaux. Nous discutons beaucoup et de tout, ainsi des solutions à divers problèmes émergent de ces échanges. Ces occasions sont pour moi très intéressantes, et formatrices pour tous les deux ».
