Les dernières heures de préparation pour l’équipage du Class40 IBSA avant la Transat Québec Saint-Malo. Une fois terminés les contrôles de sécurité et de jauge, et la déclaration relative aux voiles à embarquer, Alberto Bona, Pablo Santurde del Arco et Luca Rosetti se consacreront aux briefings météorologiques et aux sessions où ils analyseront mille par mille le fleuve Saint-Laurent.
« La navigation présentera des défis complexes – explique Alberto Bona –, le fleuve est plutôt étroit et peu profond par endroits, avec de forts courants. En cas de faible vent, nous devrons jeter l’ancre pour éviter de reculer. Ces derniers jours, nous avons parcouru quelques tronçons et rencontré des conditions météorologiques variables, y compris des zones de brouillard très épais. Nous attendons donc les ultimes prévisions pour savoir si l’instabilité, qui a caractérisé les deux derniers jours, persistera pendant le départ, ou si nous naviguerons effectivement avec les vents typiques de ces régions. »
Ces derniers jours, en effet, le temps a changé au moins trois ou quatre fois en l’espace de 24 heures. D’abord des systèmes de nuages bas apportant des orages, puis des rafales soudaines, mais éphémères qu’il faut savoir lire et gérer. Ensuite, des averses torrentielles alternant avec des périodes de chaleur estivale et de soleil.
« Les 140 premiers milles se révèleront très complexes – continue Alberto – pensez seulement au problème du courant, qui change près des rives et parfois même s’inverse. Il sera difficile de résister à la tentation de l’exploiter, mais il faudra bien réfléchir au moment et à la manière de s’y prendre, en tenant compte soigneusement du tirant d’eau du bateau par rapport aux profondeurs du fleuve. »
En attendant, le travail sur les bateaux se poursuit, également en vue d’un départ qui s’avérera, compte tenu de l’espace disponible, une véritable bataille navale.
« Le niveau de la classe – commente Alberto Bona – reste toujours d’une grande excellence. Sur les 25 bateaux qui participent à cette course océanique, au moins dix peuvent prétendre à la victoire. Des équipes travaillent ensemble depuis déjà deux ans et sont toutes très bien rodées. Nous n’aurons guère de marge d’erreur. »
Trois équipages italiens se trouvent au départ : outre Alberto Bona à bord du Class40 IBSA, nous comptons l’équipe d’Ambrogio Beccaria et celle d’Alberto Riva qui, amarrés à quelques mètres, sont prêts à défendre la suprématie italienne au sein de la classe.
Dimanche 30 juin, le départ est fixé à 14 h (heure locale) pour les quatre bateaux appartenant aux autres classes, tandis que les Class40 lèveront les voiles à 14 h 15.