Assiégée au nord et au sud par les Class40 de la Transat Jacques Vabre, la Martinique attend avec beaucoup de patience et très peu de vent l’arrivée des équipages, dans une fin de course océanique au ralenti, mais palpitante. Le compte à rebours a commencé, entre les équipes qui ont choisi la route du nord et celles qui ont choisi la route du sud. En effet, la Martinique est désormais enveloppée dans une poche de calme plat. Le 22 novembre, à 12 h 00, le Class40 IBSA est en sixième position : la bonne nouvelle est que l’écart avec le premier s’est considérablement réduit, la moins bonne est que le calme des prochaines heures changera à nouveau la donne.
« Il n’est pas facile de naviguer ainsi – commente Alberto Bona – l’option du sud était la meilleure pour nous, et lorsque on fait des choix radicaux, il faut les assumer. Nous sommes dans le peloton de tête et devons maintenir le rythme, mais le vent faible ne nous favorise pas. Cependant, nous faisons tout notre possible pour que notre bateau atteigne la vitesse maximale en fonction des conditions météorologiques. À bord, tout va bien, Pablo et moi avons beaucoup barré à la main. Maintenant, tout peut vraiment arriver, cette course océanique se décidera dans les derniers milles et la règle est de ne jamais baisser les bras et de se battre jusqu’au bout. »
Entre-temps, les itinéraires indiquent que nous sommes entrés dans les dernières 24 heures de course océanique, qui seront suivies de près par le suivi. Alberto et Pablo descendent le plus possible vers le sud pour rester dans le vent et ne pas tomber dans le calme plat.
Pendant ce temps, le « comité d’accueil » d’IBSA a atterri en Martinique, attendant d’accueillir les skippers du Class40 IBSA. Hier a eu lieu, l’inspection du Rock Diamond, le rocher du Diamant, un rocher de basalte de 175 mètres, ancien fort de l’époque napoléonienne, qui servait à bloquer la navigation entre la Martinique et l’île de Sainte-Lucie afin de prendre le contrôle de la région. Le Rock Diamond ou rocher du Diamant sera également un point stratégique de la Transat Jacques Vabre : les bateaux doivent franchir une sorte de porte entre le rocher et la terre ferme, entamant ainsi la phase finale de la course océanique.